Petit point d'avancement

ça fait quelques temps que nous n'avons pas donné de nouvelles, voici brièvement ce qui s'est passé ces derniers mois.

La ferme qui nous plaisait et qu'on avait visité en septembre dernier nous est passée sous le nez. Il fallait que notre dossier de financement soit prêt en 3 semaines, or c'était un délai beaucoup trop court pour qu'on rassemble tous les chiffres.
On cherche donc toujours une ferme.

Notre parcours à l'installation a commencé, le fameux parcours 3P (Plan Professionnel Personnalisé). Nous avons rencontré des conseillers de la chambre d'agriculture. Pas de surprises, nous devons faire notre stage 21h + quelques modules obligatoires dans le Calvados pour nous aider à préparer notre dossier de financement (s'il n'est pas fait avant...).
Pour ma part, je dois faire une petite formation de 2 jours sur la gestion des adventices en culture bio. Intéressant et utile pour la suite.
Et pour Yann, comme il n'a pas fait son stage 6 mois, il doit faire 2 mois de stage en exploitation porcine.
Les différents stages sont prévus pour mars prochain. J'espère qu'à cette période, Bébé sera assez "grand" pour que je m'absente toute la journée pour assister à ces formations.

Et dernier et important projet (le plus important même), Bébé est prévu pour début février. Tout se passe bien jusqu'à maintenant, pour Bébé comme pour moi, pourvu que ça dure ! :-)

Ce qui fait plaisir, c'est de voir que notre projet n'a pas beaucoup changé depuis le début. On n'est pas partis sur des lubies, on est restés cohérents dans nos choix de formation. Et nos stages nous ont conforté dans nos choix.
La recherche de la ferme, même si ce n'est pas facile (peu d'offres de vente pour beaucoup de demandes !), n'est pas irréalisable, et nous espérons bien trouver une ferme qui corresponde à nos critères.

Le projet se concrétise petit à petit, on touche presque au but et j'espère écrire depuis ma nouvelle ferme l'an prochain. :-)

Notre projet

Pour ceux qui se demandent quel est notre projet, le voici en quelques lignes.

Nous souhaitons monter une exploitation en polyculture-élevage avec des ateliers diversifiés afin de répartir les risques.
- un atelier de 150 brebis environ, élevée à l'herbe principalement
- un atelier naisseur-engraisseur sur paille
- un petit atelier de 1000 poules pondeuses
le tout pour faire de la vente directe.

Le mouton serait découpé par une société, nous nous occuperions de la vente.
Le cochon serait découpé, préparé et vendu par nos soins.

Et à plus long terme, on aimerait mettre en place un gîte à la ferme.
Il ne faut pas oublier que je conserverais mon activité de webmaster freelance, qui m'apporte quand même un revenu non négligeable, même à mi-temps.

Voila dans les grandes lignes le projet théorique, sachant que le nombre d'animaux, les ateliers pourraient être répartis différemment selon l'exploitation sur laquelle on s'installe. En fonction des terres, des bâtiments déjà présents, de la situation géographique et d'autres paramètres, nous adapterons notre projet.

Etudes économiques

Voila, après avoir vu deux banquiers qui n'ont pas vraiment pu nous donner de réponse précise, nous devons faire une étude de rentabilité de notre projet.
Nos productions (moutons et cochons en vente directe) étant peu communes dans le Calvados, les organismes ont du mal à nous fournir des chiffres pour monter notre étude. Néanmoins, on est bien obligés de chiffrer nos dépenses et nos recettes, et surtout nos investissements, pour que les banquiers puissent nous dire s'ils nous suivent ou non dans l'aventure !

Alors on est dans les calculs sous Excel et dans la recherche du prix des céréales, de la quantité d'eau consommée par une poule en un an etc... c'est assez précis !

Nous ne pouvons pas donner de réponses dans les délais pour la propriété qui nous plaît tant, mais nous montons quand même notre dossier et nous verrons si elle est toujours en vente quand nous aurons nos chiffres.

On avance doucement mais surement :-)

Visite d'une autre ferme

Cette fois-ci, on a visité une ferme dans le Calvados et on doit dire que ça colle beaucoup plus à nos attentes.

La maison d'habitation, l'agencement des terres et le type de terres, les bâtiments, la situation géographique, l'état des bâtiments, tout nous plait. Nous cherchons les défauts de cette propriété, mais on en trouve pas vraiment de très gênants.

Maintenant, il faut voir si le banquier est d'accord... c'est pas gagné.

Ensuite, nous ne sommes pas les seuls sur l'affaire, alors c'est pas gagné non plus.

Bref, beaucoup d'incertitudes, la suite au prochain épisode.

Tech'Ovin 2009

Je suis allée au Tech'Ovin à Bellac, le salon professionnel des éleveurs de moutons. Les 3 jours sont vite passés : des conférences très intéressantes, des discussions avec des professionnels, la visite d'une ferme bio et des rencontres avec des agricoolteurs.

Bref, un salon très enrichissant, je suis repartie avec plein d'idées et des infos très précises pour mon projet.

Quelques photos du salon :

Les béliers bio

Un troupeau de moutons vendéens

Un couloir de contention pour soigner les animaux

Le concours de tonte avec les meilleurs tondeurs de France

Dommage

Après la visite des 3 fermes, nous avons beaucoup réfléchi et finalement nous ne retenons aucune des 3. Chacune a des attraits, mais chacune avaient de petits défauts qui nous ont décidé à ne pas donner suite à notre candidature.

Des terres en pente et mal agencées, une maison d'habitation vraiment trop petite, un prix élevé pour des installations pour chevaux qui nous seront d'aucune utilité et des travaux importants à prévoir, bref voila en gros ce qui nous a retenu. Et la situation géographique a aussi joué un rôle dans notre décision.

Tant pis, on continue notre recherche.

Visites de fermes

Nous allons visiter 3 fermes prochainement. Dans l'Orne.
Ce n'est pas notre secteur privilégié, nous préférerions le Calvados, mais les propriétés correspondent bien à ce qu'on recherche alors on va aller voir sur place si cela nous plaît vraiment.

Nous continuons notre chemin, doucement, mais sûrement.

Encore un projet !

Alors voila, on attend un bébé pour février prochain !

Nos projets ne sont pas modifiés pour autant, juste que la date du déménagement est plus précise, maintenant on est sûrs de déménager en Normandie fin avril - début mai au plus tard !

Va falloir gérer l'installation et l'arrivée de Bébé en même temps, mais bon... on est jeunes ! :-) et plein d'entrain ! Et puis il y a des projets qu'il faut faire quand on en a envie et pas attendre un moment plus propice qui risque de ne jamais arriver. Carpe diem.

Stand-by pour l'été

Les fermes à vendre se font plus rares l'été à cause de la moisson. Nous reprendrons donc nos recherches plus activement à la rentrée. A ce moment-là, les choses vont s'accélérer.

Visite de ferme

Nous avons visité notre première ferme. Elle regroupait pas mal d'atouts pour notre projet, malheureusement nous ne l'avons pas retenu pour plusieurs raisons :
- trop grand ! Il y avait beaucoup de terres (ça peut paraître paradoxal mais on ne veut pas se retrouver avec trop de terres dont on ne pourrait pas s'occuper car notre projet nous demande du temps ailleurs), beaucoup de bâtiments et surtout beaucoup de "budget" ;-)
- elle n'était pas située tout à fait dans la région qu'on souhaitait
- sa situation géographique ne nous paraissait pas idéale pour faire de la vente directe à la ferme

On sait que ce n'est pas facile de trouver une ferme à reprendre, mais notre projet nous engage pour plusieurs années, alors on préfère reprendre une ferme qui correspond au plus près de notre projet.

La recherche continue...

Fin de stage

Et voila ! C'est déjà fini ! C'est passé trop vite !
Ce stage m'a permis d'affiner mon projet sur pas mal de points : techniques d'élevage, organisation du travail, agencement des bâtiments, stratégie de vente etc... et surtout ça m'a encore conforté dans mon changement de vie.

C'était une belle expérience avec des gens très sympathiques, des rencontres intéressantes et beaucoup de choses très utiles pour mon projet.
La suite du programme ?
Trouver la ferme qui correspondra à notre projet. L'idéal serait 50 à 60ha dans le Pays d'Auge calvadosien.

Ci-dessus une petite brebis qui était très familière malgré qu'elle n'ait pas été élevée au biberon. C'est pas courant comme comportement pour un mouton. C'était un peu ma chouchoute je l'avoue :-)

Pailler

Les moutons sont dans la bergerie sur de la paille. Il faut remettre de la paille tous les 2 jours environ : c'est le paillage.

On utilise une botte de paille de 400kg environ. Evidemment, on utilise une machine pour manipuler tout ça : le téléscopique. Cet engin est plus maniable et plus puissant qu'un tracteur, il est adapté pour ce genre d'opérations.

On prend donc une botte de paille (ronde ou rectangulaire) avec la pince-croco (ou la fourche) du téléscopique.

Ensuite, on enlève les ficelles qui entourent la botte de paille, puis on prend une partie de la paille.

Et on dépose la paille dans la bergerie le plus loin possible pour la répartir plus facilement ensuite.

Enfin on finit à la main ou à la fourche pour faire des petits tas de paille un peu partout dans la bergerie. Les brebis se chargent ensuite de bien étaler tout en marchant dedans.

Les poulaillers

Fin janvier, toutes les poules sont parties à l'abattoir, c'est le début du vide sanitaire qui dure 1 mois. Il faut nettoyer les 2 poulaillers avant l'arrivée des nouvelles poules fin février.

On commence par démonter l'aménagement intérieur du poulailler.

Puis on cure.... il y a du boulot...

Puis on nettoie tout au karcher : les éléments, les mangeoires, le sol, les murs et le plafond.

Puis on remonte les caillebottis, les mangeoires, les abreuvoirs etc...


Et c'est fini, les poulaillers sont prêts à accueillir les jeunes poulettes.

Au labo

Sous ce terme un peu rébarbatif de "laboratoire de transformation", c'est simplement la cuisine dédiée à la préparation des terrines et autres conserves en bocal à base de poule.

La cuisine répond à des normes d'hygiène très strictes et un contrôle est réalisé chaque année par la DSV pour vérifier que les normes sont bien respectées. Si ce n'est pas le cas, la DSV met un avertissement et donne un délai pour effectuer la mise en conformité, si le producteur ne le fait pas, son labo est fermé et il ne peut plus cuisiner ses produits.

A la ferme, le labo répond à toutes les normes en vigueur et nous transformons environ 250 poules par semaine pour faire des terrines, des poules au pot, des poules sauce suprème, etc... Les bocaux se conserveront 3 ans et c'est sans colorants ni conservateurs ! :-)

Transformation à la ferme

Ce mois-ci sera consacré à la transformation des poule.
En prévision du vide sanitaire dans les poulaillers, il faut vendre toutes les poules. Certaines sont vendues à des particuliers qui les élèvent comme poules pondeuses, et d'autres partent à l'abattoir.

1000 de ces poules sont cuisinées à la ferme. Il y a un laboratoire de transformation aménagé dans les règles d'hygiène et qui permet de cuisiner les poules pour faire des conserves : poule au pot, terrines, etc...

Pour attraper les poules avant de les emmener à l'abattoir, il faut les mettre dans des caisses spécialement prévues pour ça. On les attrape quand il fait nuit, car les poules dorment et elles ne bougent pas. On les prend par une patte et une fois la tête en bas, elles ne bougent plus et ils n'y a plus qu'à les mettre dans la caisse. Certaines piaillent un peu, mais elles se calment rapidement et ça ne perturbent pas les autres qui dorment. Tout se fait dans le calme et rapidement.

On va donc transformer (ou cuisiner) 250 poules par semaine pendant les 4 prochaines semaines. ça change du ramassage des oeufs et des agnelages !

Bonne Année !!

Bonne année et bonne santé à tous !!
Que vos projets se réalisent !!

Scaline & Yann